article principalement sur le LAROXYL

Influencée sur le forum par cléophas sur le laroxyl, voici l'article signé par un médecin :
"La façon de prescrire un antidépresseur conditionne son observance, sa tolérance
et son efficacité. La notion clé relève de l’art de faire passer une information au malade.
La première étape consistera à dire clairement et de façon rassurante que les antidépresseurs
sont dotés d’une action antalgique propre dans certaines douleurs (neuropathiques par exemple) et
qu’ils sont prescrits donc à ce titre, indépendamment d’une composante dépressive. On recherchera
néanmoins un syndrome dépressif associé, plus ou moins reconnu par le patient. Les antidépresseurs
représentent alors un autre motif de choix.
Les modalités de prise du traitement seront aussi importantes à expliquer : augmentation progressive
des doses, par paliers par exemple de 2 à 3 jours ; dose variable selon les sujets, donc à rechercher
ensemble de façon individualisée en sachant qu’elle se situe en général pour un tricyclique
entre 75 et 150 mg/j.
On expliquera également que l’efficacité n’est pas immédiate : il faut attendre un délai d’au moins
10 à 15 jours à doses correctes. On informe et on rassure sur les possibles effets indésirables liés
à la prescription des tricycliques : sécheresse buccale, constipation… Éventuellement, on prévoira
un traitement correcteur, dont l’efficacité est cependant souvent aléatoire. On discutera avec le patient
les avantages à ne pas interrompre prématurément son traitement en raison des effets secondaires
possibles et de les confronter aux bénéfices attendus sur la douleur. L’efficacité est rarement totale et
les objectifs attendus doivent être précisés. Dans les douleurs chroniques, on informera également sur
la durée habituelle du traitement. Enfin, même dans les cas de nette amélioration, on fera une réduction
progressive des doses qui est d’abord une recherche de dose minimale efficace.
Tout ce processus nécessite de reformuler les croyances spontanées du patient, de le revoir
régulièrement et/ou de l’encourager à recontacter en cas de problème.
Dr François BOUREAU
"La façon de prescrire un antidépresseur conditionne son observance, sa tolérance
et son efficacité. La notion clé relève de l’art de faire passer une information au malade.
La première étape consistera à dire clairement et de façon rassurante que les antidépresseurs
sont dotés d’une action antalgique propre dans certaines douleurs (neuropathiques par exemple) et
qu’ils sont prescrits donc à ce titre, indépendamment d’une composante dépressive. On recherchera
néanmoins un syndrome dépressif associé, plus ou moins reconnu par le patient. Les antidépresseurs
représentent alors un autre motif de choix.
Les modalités de prise du traitement seront aussi importantes à expliquer : augmentation progressive
des doses, par paliers par exemple de 2 à 3 jours ; dose variable selon les sujets, donc à rechercher
ensemble de façon individualisée en sachant qu’elle se situe en général pour un tricyclique
entre 75 et 150 mg/j.
On expliquera également que l’efficacité n’est pas immédiate : il faut attendre un délai d’au moins
10 à 15 jours à doses correctes. On informe et on rassure sur les possibles effets indésirables liés
à la prescription des tricycliques : sécheresse buccale, constipation… Éventuellement, on prévoira
un traitement correcteur, dont l’efficacité est cependant souvent aléatoire. On discutera avec le patient
les avantages à ne pas interrompre prématurément son traitement en raison des effets secondaires
possibles et de les confronter aux bénéfices attendus sur la douleur. L’efficacité est rarement totale et
les objectifs attendus doivent être précisés. Dans les douleurs chroniques, on informera également sur
la durée habituelle du traitement. Enfin, même dans les cas de nette amélioration, on fera une réduction
progressive des doses qui est d’abord une recherche de dose minimale efficace.
Tout ce processus nécessite de reformuler les croyances spontanées du patient, de le revoir
régulièrement et/ou de l’encourager à recontacter en cas de problème.
Dr François BOUREAU