
Au début on a besoin d'espoir et il faut du temps pour comprendre et accepter que notre vie ne soit plus la même. Nous mettre brutalement devant la réalité ce serait (pour beaucoup) très violent.
Selon notre vécu on n'est plus ou moins prêts à entendre cela, et pour avoir côtoyé les médecins pendant des années je peux vous dire qu'ils ont presque toujours le mauvais rôle. C'est très exceptionnel que les patients jugent l'annonce d'une maladie grave "bien faite". C'est toujours : brutal, ou pas assez clair, ou pas au bon moment, ils auraient souhaité qu'on leur donne plus d'infos ou au contraire estime qu'on les a noyé sous les informations, ou ils auraient préféré qu'on leur dise de telle ou telle façon... Jamais l'expression "tirer sur le messager" ne s'applique aussi bien...
Devant mes questions, j'ai entendu de la part de plusieurs médecins réputés sur Nantes ces mots "je ne sais pas" ou "on ne sait pas"... Ça aide à comprendre qu'on n'est pas sortis de l'auberge
