UN BILAN PRESQUE 5 MOIS APRES L'OPERATION :
PRECISIONS PRELIMINAIRES (j'aime bien ce mot
) :- j'ai confiance en la médecine, et je suis reconnaissant envers l'équipe de Nantes qui m'a jusqu'à présent toujours écouté, rassuré, et tenté de me soigner ;
- à mon humble avis, c'est intéressant de rester un patient proactif, enseigné, éclairé voire critique s'il le faut, tant que l'on ne s'attaque pas frontalement aux personnes, car chirurgien ou autre spécialiste n'est pas un métier facile je pense ;
- mon recul est pour l'instant insuffisant dans le cadre de cette opération ;
- chaque cas est différent et bien particulier, les échanges sur un forum ne peuvent permettre de tout cerner chez qui que ce soit, antécédents médicaux, prédispositions, étiologie, etc...
- je ne regrette pas de m'être fait opérer car j'avais quasiment tout tenté, et ma NP traînait depuis 7 ans ! Par ailleurs, mes symptômes cadraient bien aux critères de Nantes
MA SITUATION A L'HEURE ACTUELLE :Au 28 janvier 2023, je suis en état de délabrement mental et physique.
Aux douleurs, amplifiées depuis l'opération malgré un repos quasi total hormis les marches recommandées par les différents spécialistes que j'ai pu rencontrer ou lire, se sont ajoutés des problèmes fonctionnels très angoissants et humiliants.
Conséquence, je me laisse couler dans une dépression plus profonde qu'avant, et je me venge sur la nourriture : j'ai atteint le quintal (pour les rats des villes et autres dyscalculiques : 100 kg

).
Corollaire, de grandes difficultés de couple. Du genre très inquiétant. Ma femme est très courageuse, elle fait ce qu'elle peut depuis des années, mais ça ne peut pas rester comme ça indéfiniment.
Je n'ai presque plus d'amis, et pas de vie sociale, seulement à distance puisque chaque trajet en voiture est payé par des douleurs ensuite.
Autre aspect inquiétant : je suis dans une certaine impasse pharmacologique, car je prends 300 mg de tramadol par jour en moyenne pas loin des 400 mg maxi recommandés par jour, 600 mg par jour de prégabaline (= Lyrica) soit la dose maxi, et le Forlax qui va avec pour contrer l'effet anticholinergique (= ne surtout pas se constiper)... Sans pour autant être en mesure de faire des journées "normales" (position assise, et ne parlons pas de reporter un Jeans... d'ailleurs j'en ai ras le bol d'être tout le temps en pyjama ou pantalon de jogging, j'étais un peu "minet" quand je suis tombé malade, 1m80 64 kg, petites chemises coincées dans le jeans, jolie ceinture, la vie était simple, non pas regarder en arrière m'a dit Hélène, me concentrer sur le présent, rester positif).
DECISIONS :- mardi je revois mon médecin traitant, il faut qu'on revoie mon traitement pour trouver une parade aux crises de douleur ;
- je dois me reprendre sérieusement en main : rééquilibrage alimentaire strict, pour retrouver une meilleure image de moi-même et refaire en sens inverse le chemin du M au XXL ;
- tant pis, je crois que je vais me jeter à l'eau et reprendre le travail, sinon je crois que la dépression va prendre le dessus. J'aurai peut-être des crises horribles mais au moins j'aurais la tête occupée la journée et retrouverai un peu plus de dignité et de respect de mon entourage ?