Opération J + 19 mois : aucune amélioration, au contraire je continue à perdre bien plus de gouttes post mictionnelles qu'avant l'opération, et la maladie continue à progresser, au sens où le tramadol fatalement agit de moins en moins bien (= accoutumance), et où le moindre trajet en voiture, la moindre demi heure passée à rester assis me coûte très cher en termes de douleurs le lendemain, la moindre érect:on me coûte quelques heures de brûlure après, mais rien n'est pire que l'éjacµlation, qui me baigne dans 48 à 72 heures de brûlures atroces qui ne sont soulagées qu'à 300-400 mg de tramadol par 24 heures, combinés aux 600 mg de prégabaline.
Moralement et mentalement, je me suis effondré cette année, la NP bien sûr en est la cause principale, mais mon absence de vie de couple a bien aidé aussi, ainsi que la disparition récemment de mon meilleur et plus ancien ami (nous étions inséparables depuis l'âge de 10 ans...). Cela fait beaucoup, cela fait trop. Heureusement, j'ai trois petits antidépresseurs naturels à la maison, âgés de 11, 9 et 6 ans, mais je ne peux pas tout faire reposer sur eux, donc je suis bien décidé à réessayer un autre antidépresseur. En attendant je suis en arrêt maladie depuis quelques semaines, incapable que je suis de me concentrer sur mon travail, ni de me déplacer jusqu'à mon lieu de travail sans pleurer de douleur. Voilà le triste tableau. Je suis actuellement fataliste et pessimiste, je suis assez convaincu de ne jamais m'en sortir, d'être irrémédiablement foutu.
Cela fait 9 ans que cette foutue maladie me vole tout ce qui faisait le sel de mon existence : faire des sorties VTT, boire un bon café, déguster un bon vin, mener à bien des projets au travail, avoir le respect de mes collègues, être jovial et plein d'humour, prendre la vie du bon côté, aller voire un copain, aller voir un match, m'asseoir à une réunion plutôt que d'être à genoux sur un tapis et m'attirer les moqueries de mon chef et les regards des autres, cesser d'être au centre des conversations et des conseils / injonctions de tout le monde, cesser d'être celui dont on a pitié, cesser d'être un sous-homme...
Et même pisser et chier normalement...
Je coule
