PUDENDALSITE.COM

[GarnierF67]

Bonjour à toutes et tous,
J'ai 35 ans, et probablement une atteinte légère du nerf pudendal suite à un mauvais réglage de selle prolongé en cyclisme. Je n'ai pas encore passé d'EMG, mais j'ai certaines questions très concrètes à propos de cet examen, qui semble néanmoins assez dur côté pudeur

Bref, pourriez-vous me répondre sur les points suivants ?
- Visiblement, hormis la mise en place de sonde intra-rectale et sur la verge/cl:toris, qui semble être de rigueur, il y a visiblement aussi la mise en place d'aiguilles au niveau du périnée : à quels endroits exactement le médecin va-t-il piquer ?
- J'ai entendu dire que certains médecins plaçaient également des aiguilles au niveau de la plante des pieds. C'est visiblement assez douloureux. En avez-vous fait l'expérience ?
- Au niveau de la position durant l'examen, est-on placé systématiquement en position gynécologique avec les pieds dans des étriers ?
- Durant l'examen, se retrouve-t-on intégralement nu, ou faut-il juste retirer le bas ?
- Faut-il faire un lavement rectal avant l'examen ?

Je sais, mes questions peuvent paraître enfantines, mais je n'aime pas avoir de mauvaise surprise

Merci beaucoup de m'apporter quelques éclaircissements ....

[julie]

[helene pf]

mon EMG date de ..2000 à Nantes .
mets de coté ta pudeur ; pour les medecins nous ne sommes que des corps à réparer ; enlever le "bas" suffit ; allongé sur une table" faite-pour". aucune préparation necessaire ; l'examen ne dure pas longtemps ; aiguille dans les pieds ? connais pas!!
ne t'en fait pas ; c'est vite passé..;
hélène pf
_________________
âge: 68 ans. "NP" quotidienne depuis 1999;mais douleurs occasionnelles antérieures; opération bi-latérale en 2002 , à Nantes; 50%
d'amélioration; vie au ralenti , peu de voiture. Je privilégie la qualité de vie à la quantité !

[milmo]

[julie]

perso ça c'est pas du tout passé comme milmo

pas de TR, j'étais sur le dos, et les aiguilles étaient énormes (c'est leur insertion qui est le plus douloureux)

mais d'un neurologue à l'autre ça varie, sans compter les interprétations divergentes...

[GarnierF67]

Pas la peine de se moquer, ce n'est franchement pas drôle de se retrouver totalement à poil en train de se faire examiner sous toutes les coutures... je n'ai jamais trop supporté çà...

En revanche, ces fameuses aiguilles, ils les plantent où ??? A quels endroits du corps ???

[Patricia14]

Bonjour,

Je viens de passer cet examen à caen; Voici le déroulement pour une femme.
Tu es allongée en position gyneco. Tu es nu du bas, sans chaussettes. On te donne une blouse jetable.
On t'installe deux aiguilles au niveau de la tête (peu douloureux) comme pour les potentiels évoqués (si tu l'as déjà fait).
Au niveau du bas, on te pose une électrode au niveau du cl:toris (pas du tout douloureux).
Ce qui est le plus douloureux c'est effectivement les aiguilles que l'on t'enfonce dans les muscles à l'entrée du vagin. Le neurologue fait son examen un côté après l'autre donc il pique d'abord d'un coté et il dépique.
Il fait la même chose de l'autre.
Tu dois juste contracter et décontracter les muscles plusieurs fois pour l'examen. Pour moi, cela a été très douloureux je ne te le cache pas.

Après, il se munie d'un gant avec une électrode pour aller stimuler le nerf en interne au niveau de l'anus.
Là encore c'est assez douloureux car on t'envoie des impulsions électriques de plus en plus fortes.

Par contre, rien au niveau de la plantes des pieds.

Un cas ne fait pas l'autre, il ne faut pas s'inquiéter avant !!!

On m'a disgnostiquer à la suite de cet examen, une atteinte proximale du nerf pudendal gauche sans plus d'explication.

Et toi, tu est d'ou ? Quels sont tes symptomes ?

Patricia

[julie]

perso j'ai pu garder mes chaussettes!

[helene pf]

j'avais aussi mes chaussettes! mais pas d'aiguilles dans la tête..ni aux pieds..!
on ne va pas nous transformer en hérisson quand même !!!

avec tout ça , je vois que cela ne se passe pas exactement de la même façon partout.....

hélène pf
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âge: 68 ans. "NP" quotidienne depuis 1999;mais douleurs occasionnelles antérieures; opération bi-latérale en 2002 , à Nantes; 50%
d'amélioration; vie au ralenti , peu de voiture. Je privilégie la qualité de vie à la quantité !

[GarnierF67]

Bonjour,

Tout d'abord désolé pour ma réponse tardive. Je vais me présenter à la demande de certains membres : j'ai 35 ans, assez sportif et je pratique le cyclisme depuis l'âge de 16 ans environ, mais pas de façon très intensive.
Je suis tombé par hasard sur cet excellent site, car bon nombre de vos symtomes s'apparentes aux miens, même si aucune NP n'ait été diagnostiquée chez moi. Je vous expose mon parcours, peut-être évoquera-t-il certaines choses en lien avec une NP que je soupçonne de plus en plus.
Vers l'âge de 28 ans environ, le lendemain d'une longue sortie à VTT, j'ai ressenti comme une gêne, très légère mais suffisamment désagréable pour être relevée, qui se traduisait par une sorte de fourmillement entre mon périnée et le bout de ma verge. C'était un peu comme si quelque chose s'écoulait continuellement par le méat, mais il n'y avait rien. Je suis donc allé consulter ma généraliste : elle a examiné ma verge + testicules, et m'a prescrit un ECBU qui est revenu négatif. Pensant à une inflammation liée au VTT, elle m'a prescrit des anti inflammatoires. La gêne a persisté malgré le traitement, puis s'est estompée, pour revenir de temps en temps, surtout en position assise. J'ai suspendu mes sorties vélo, mais la gêne étant toujours présente, j'ai décidé de revoir ma généraliste. Elle m'a fait un toucher rectal et m'a prescrit un prélèvement urétral. La gêne n'était pas franche au niveau du TR, dumoins elle n'était pas amplifiée lorsqu'elle me manipulait la prostate. Je suis donc allé faire ce prélèvement urétral : c'est une vraie partie de plaisir. Vous êtes installé sur une chaise gynécologique, les pieds dans les étriers (pour moi qui suis un garçon, assez pudique de surcroit, c'était une grande première et je me trouvais particulièrement ridicule), et le médecin vous insère un coton tige dans la verge par le méat, c'est un régal
Le prélèvement est revenu négatif. Retour chez ma généraliste, qui m'a envoyé faire une écho des voies urinaires et génitales. Là encore, allongé sur la table d'examen avec pour seul vêtement mes pauvres chaussettes, échographie depuis l'abdomen jusqu'aux testicules en passant par la prostate. D'ailleurs, pour aller voir la prostate, la sonde est introduite dans le rectum Pour couronner le tout, si vous passez ce genre d'examen dans un hopital public, vous aurez droit, en plus du médecin radiologue qui s'efforcera d'introduire un gode énorme dans votre petite rondelle alors que vous essayerez de vous détendre, à la présence de l'interne qui ne va rien rater du spectable... pour mon cas, une jolie jeune blonde, visiblement tout aussi gênée que moi à en juger par la couleur écarlate que pris soudainement son visage à la peau bien blanche...
Diagnostic : possible inflammation chronique de la prostate en regard de son aspect hétérogène. De nombreux kystes également sur l'épididyme et pour couronner le tout, une belle varicocèle à gauche... Retour chez la généraliste puis direction l'urologue. Bon, moi qui adore me faire examiner à poil, j'ai une fois de plus été gâté ... Donc, pipi dans une machine pour vérifier je ne sais quel paramètre de débit ou de quantité, avec beaucoup de mal car j'ai une vessie quelque peu timide, puis la fameuse phrase qui tue : "On va passer à côté, je vais vous examiner. Déshabillez vous entièrement et allongez-vous sur le dos...". Bon, cette fois-ci, j'ai pensé à retirer mes chaussettes Ainsi allongé et forcément très détendu, palpations trèèèès minutieuse de la "sphère génitale" : pubis, testicules, verge... apparement j'aurais un méat un peu serré, confirmé par l'insertion d'un instrument en métal permettant d'en juger le calibre... Pour couronner le tout, prélèvement urétral précédé d'un massage prostatique. Mois qui pensait que les massages étaient agréables ; re-pieds dans les étriers, doigt dans la rondelle et écouvillon dans le méat.
Retour de l'analyse : négatif On parle de biopspie, là c'est déjà moins drôle (il paraît que ça se passe aussi par le rectum, allons donc, un visiteur de plus ou de moins...). Mais avant, on me prescrit une spermoculture. Késako ? C'est le summum de la gêne... Il faut en fait se rendre au labo et mettre son sp£rm£ dans un petit récipient après s'être soigneusement lavé la verge et les mains. Pour éviter de tout recontaminer avec les vêtements, là encore on nous demande de "se mettre torse nu et d'enlever le bas"... L'avantage c'est d'être tout seul au moment de la chose...
Retour de l'analyse : positive avec contamination d'origine bactérienne ! La suspicion de prostatite chronique est donc confirmée. Traitement par antibiotiques et anti-inflammatoires pendant 6 semaines, puis nouvelle "branlette au labo". Retour d'analyse : négative.
Néanmoins, après toutes ces péripéties, il m'arrivait encore de ressentir cette gêne sous forme de décharge qui irradie vers le méat... Donc retour chez l'urologue, je lui parle de NP, mais elle me dit qu'elle pense plutôt à une malformation congénitale de l'urètre et souhaite me faire une cystoscopie. Je pensais d'abord qu'il s'agissait d'injecter une substance spéciale par intraveineuse et de réaliser des clichés radios, mais en fait, ceci s'appelle une cystographie. Ce que je devais passer consistait en fait à introduire une sorte de caméra miniature par le méat pour remonter jusqu'à la vessie. Donc rendez-vous en clinique. Cet examen est horrible, vous êtes à poil, les jambes dans les étriers, le bas du ventre recouvert par un drap stérile, vous ne voyez rien mais vous sentez tout ! J'avais l'impression que l'urologue était en train de remonter une lame de rasoir par mon urètre, puis après, vous avez l'impression que les lames ressortent lorsque vous faites pipi ! Résultat de l'examen, une légère sténose de l'urètre bulbaire, mais selon l'uro, ce ne serait pas l'origine de la gêne, et je me pose des questions. Comme dit, la gêne est vraiment supportable, non permanente mais suffisamment présente pour ne pas passer inaperçue. En vous lisant, j'ai parfois vraiment l'impression d'avoir un début de NP, mais les médecins ne semblent pas s'attarder sur ce point, et j'hésite à passer un EMG. Je ne suis pas certain d'être suffisamment gêné pour qu'un EMG se justifie, mais d'un autre côté, c'est d'autant mieux si la maladie est prise à temps...

Bon courage à tous !

[helene pf]

tu as passé le plus difficile , si j'ose dire ...car il faut éliminer toute autre pathologie possible ....avant de penser à une NP.
Tu ne dis pas de quelle région tu es . Là , il est peut-être temps de consulter un neurologue ...qui connaisse la NP .
hélène pf
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âge: 68 ans. "NP" quotidienne depuis 1999;mais douleurs occasionnelles antérieures; opération bi-latérale en 2002 , à Nantes; 50%
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[JOE51]

Pour faire suite à votre sujet sur l'EMG, pour moi çà n'a pas été si compliqué. Installation en position gynéco, on pose le bas (comme pour accoucher ou pour un examen gynéco avec frottis, nous les femmes sommes habituées), examen clinique du périnée pour tester le seuil de sensibilité (avec une aiguille), toucher rectal pour repérer le point douloureux, pour moi en regard de l'épine ischiatique gauche, ce qui confirmait la description de mes douleurs, puis réalisation d'une vitesse de conduction avec l'électrode du Str Marks Hospital pour obtenir la latence du nerf. Le praticien portait un gant muni d'une électrode et suivait la région douloureuse, ce qui envoie des petites décharges électriques, mais je n'ai pas trouvé cela vraiment douloureux. Comme nous étions en aout, je n'avais pas de chaussettes, il arrive qu'il fasse beau en Limousin. Ce jour là, je suis rentrée chez moi en pleurant, mais de joie, car, d'une part ce n'était pas dans ma tête que çà se passait, et j'avais enfin un diagnostic que je cherchais depuis deux ans.Je venais de rencontrer pour la première fois un praticien qui connaissant la NP et de plus avait été très doux et délicat dans ses gestes, et m'avait donné des informations importantes sur la NP.

Bon courage et bonne journée à tous.

JOE
_________________
Douleurs depuis fin 2OO6 - Diagnostiquée en Aout O8 : EMG positif - Prise en charge à Nantes : 4 infiltrations, chirurgie proposée - LAROXYL 25- RIVOTRIL : 10 gttes - IXPRIM : 3 c - 1 patch VERSATIS/jour - Retraitée après 3 ans en A.T. et invalidité.

[Terry.h]

Petite question:

Lors de l'EMG, est ce que tout le monde est passé par le toucher rectal??

Je n ai pas peur des aiguilles dans le périnée, mais mais le doigt ganté avec l'electrode.... Ca me fait penser a des tortures de nazis, ou ca s'assimile a du viol dans mon esprit! Surtout que les hommes ont de gros doigts... Et j trouve encore pire de me faire pénétrer par une femme!! enfin j me tourmente bcp la dessus, vous aurez compris que chez moi c est de la torture!!!

J exagere évidemment mais au debut, pensant p e a un probleme de prostate, j ai subi cet examen par un urologue, et j ai juré qu on ne m y reprendrais pas! Tout ca sous le ragrd de sa jeune et jolie assistante, que j connaissais de vue en plus!!!

[helene pf]

la réponse est oui !
il faut s'habituer à montrer ses fesses aux toubibs ! et à penser (dans ces moments-là) que l'on n'est qu'un corps ....qu'une machine qui a besoin d'être réparée !.....
l'EMG n'est pas si pénible que cela ! pas plus par les aiguilles que par le "doigtier-fait-pour" ...... et cela ne dure pas longtemps...

hélène pf
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[yvresse]

J'ai eu ma 1ère consultation en Septembre 2009 au CHU de nantes - service urologie. Le médecin m'a expliqué qu'ils ne pratiquaient plus l'EMG (j'étais bien contente car morte de trouille). J'ai eu un entretien verbal avec beaucoup de questions suivi d'une auscultation ; je n'avais pas de chaussettes mais des collants, je les ai donc enlevés. J'ai eu droit au toucher rectal, pas très agréable mais supportable, et quelques palpations un peu partout, sur le ventre et aux points sensibles concernant l'éventuelle fibromyalgie. Le médecin a conclu que j'avais probablement une NP, m'a prescrit une infiltration que j'ai eue en Octobre 2009, infiltration précédée d'un entretien avec le médecin anti-douleur qui a lui-même réalisé cette infiltration. Il s'agissait d'une infiltration scannoguidée au niveau du canal d'alcock et ligament sacro épineux gauche. Le % d'amélioration ressenti était de 100 % immédiatement après le bloc analgésique (ça n'a pas duré) mais cela a permis d'argumenter en faveur d'une atteinte dans le territoire pudendal. L'infiltration scannoguidée permet d'établir le diagnostic et d'écarter les autres risques (éventuellement d'ordre tumoral).